Personnage/costume tissus sérigraphié.
En collaboration avec Aude Jouvin 2009
La performance Palabre Divin, mets en scène ces deux personnages
Palabre
divin
Loup,
où es-tu?
Je
suis un loup sans tête,
je
suis une tête sans corps,
rien
ne me finit, j'ai perdu
et
le chemin et le véhicule
Loup,
où es-tu?
Je
suis à côté,
partout
ailleurs.
Comment
habiter ce corps si inapte?
tout
fuit,
on
clignote
suspendu
au vide,
mes
envies aux alouettes.
Ces
mots qui s'échappent,
il
faut retenir l'attention.
Or
l'autre est toujours ailleurs.
Rien
ne retient que notre volonté d'être retenu.
Que
me joues-tu?
Où
suis-je, ici et là?
Où
sont les mirages crépusculaires?
Où
sont les fruits mûrs?
Le
temps est incompris, là.
Mon
immortel,
mon
ardent.
Partout
en toi
passe
et s'écoule.
Dis
moi, dis moi.
Ce
trop plein,
ça
déborde là
et
c'est incompréhensible,
parce
qu'il n'y a personne en face
pour
soutenir ce que je lance.
Rien,
ni personne
en
face,
que
mon imaginaire qui remplit tout l'espace
et
qui ne dit rien que mon manque d'être, ici, maintenant.
Long
et dur, le silence,
insurmontable.
Et
la douceur des mots
non
dits.
Servitude
à l'imaginaire,
à
nos images disloquantes
d'amour
vrai.
Où
le vrai?
Dans
ces prouts?
Dans
ces absences,
ces
tours en rond,
ces
mensonges d'éternel?
Je
n'y suis plus,
je
suis partie avec ma première trahison,
à
l'infini,
aux
collines de l'enfance,
des
mots à personne.
Partout
mon sang.
Partout
les rivières.
Partout
avec les liquides,
avec
les dentelles
qui
se dessinent encore.
Arborescences
jusqu'à la mort.
Ca
circule,
ça
continue dans tous les sens
et
ne fixe rien.
On
tourne et on s'annule.
Reviens
un peu,
ne
rigole pas.
Des
intersections impossibles?
Il
faut encore recommencer.
Si
ma clameur sonne,
si
mon ventre se détendait,
si
je respirais enfin à pleins poumons,
si
je gardais :
gueule
béante
trou
noir
grand
ouvert.
Je cherche mon
calme,
mais
partout cette fureur sourde.
L'absurdité
m'aime.
Il
y a sur les plafonds célestes des communications infinies.
Exactitudes
divergentes.